1. |
Sert à rien
00:53
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j'ai laissé ma vie sombrer
même si on m'y a pas mal aidé
j'ai perdu ma dignité, mon caractère et mes projets
aujourd'hui, je ne sers à rien
aujourd'hui, je ne sers à rien
aujourd'hui, je ne sers qu'à faire briller mon prochain
aujourd'hui, je ne sers à rien
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2. |
Le sens de la vie
03:11
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serre les dents quand tu pleures
laisse s'évanouir ton idéal
tu l'ouvriras quand ce sera l'heure
bois mes paroles en l'air
laisse ta misère au vestibule
et souris bien quand on t'encule
et reste seul dans ton bac à sable
à faire tourner tes états d'âmes
mené comme une poupée macabre
espère et dis toi que la vie est belle
en cherchant un sens à ta vie
vautré dans le fond d'une poubelle
laisse mourir l'étincelle
et balaye comme des fables
toutes tes ambitions personnelles
viens découper ta chair
ton âme et tes entrailles
sur le patron d'une vie modèle
recrache la mélasse qui s'étale
qui dégueule des pores de ta peau
gavé comme un pauvre animal
avale tous les poncifs minables
les certitudes bas de gamme
grille de lecture d'un homme normal
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3. |
La bonne poire
01:42
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il paye pas de mine
il est même pas beau gosse
il est même pas musclé
il ferait même un peu pitié
il veut pas bosser
il fait rien de son temps
il a jamais d'argent
il est pas doué
il a pas d'avenir
il a rien à dire
il est pas séduisant
il est pas intéressant
il se prend pas pour de la merde
même s'il en a l'odeur
il a tellement l'air creux
qu'il en ferait presque peur
c'est un gros branleur
c'est un vrai crevard
et c'est comme ça qu'on t'aime
quand t'es bien gentil
quand tu fermes ta gueule
quand tu rampes au sol
et que tu finis bien seul
quand t'as rien à dire
qu'on peut bien te pourrir
te casser les jambes
et te laisser moisir
quand tu désespères
que tu te vautres à terre
l'air tellement vaincu
qu'on se sent tous un peu fiers
quand t'es bien gentil
brisé mais gentil
naïf et gentil
ouais, c'est comme ça qu'on t'aime
dans le rôle du bon ami qui touche qu'avec les yeux
ou celui du gros bouffon pour se sentir un peu mieux
c'est comme ça qu'on te voit, comme ça qu'on t'aime
alors reste à ta place
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4. |
J'aimerais tellement
00:37
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j'aimerais tellement être un oisif
pour oublier d'aller bosser
Dieu sait si j'ai pas essayé
mais ça paye pas, non
j'aimerais tellement être un glandeur
pour ne jamais me lever à l'heure
et rigoler tout doucement
quand on me dit : "va bosser, fainéant !"
j'aimerais tellement
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5. |
Egotisme
05:07
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et me voilà encore vautré sur ton divan
quitte à me sentir mort, autant tuer ton temps
vomir ce que je regrette et déplorer mon sort
te demander la recette, juste pour y croire encore
donne moi des certitudes, de quoi tenir vingt ans
si le pire est derrière, alors qu'est-ce qui m'attend ?
l'idée que quelqu'un veille, que tout n'est pas fini
l'idée que tout se paye, un peu comme par magie
raconte moi encore une histoire où les gentils gagnent à la fin
et encore des formules à boire sur les valeurs du genre humain
et derrière chaque instant se cache un vieux souvenir
un récit humiliant et leurs mauvais sourires
un peu comme un boulet traîné par ses fantômes
sur toutes ces terres brûlées pour les caprices d'une conne
cache moi le sentiment d'être une merde à tes yeux
donne moi un peu de pitié, ça s'avale toujours mieux
j'ai classé mes échecs et mes mauvais souvenirs
pour libérer ma tête jusqu'au dernier soupir
raconte moi plutôt une histoire où les gentils meurent à la fin
quand on les gave, à l'entonnoir, de la laideur du genre humain
la vie de ces gamins sans histoire, vite oubliés pour trois fois rien
juste pour servir de faire-valoir à toutes les hyènes sur leur chemin
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6. |
Ton meilleur perdant
02:54
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je voulais changer le monde avec trois illusions
surtout marcher seul, loin des trahisons
une dernière bataille avant ma reddition
je voulais faire l'histoire, mais sans le manuel
continuer d'y croire même quand la coupe est pleine
je voulais rire encore et puis que tu te souviennes
si j'avais su, si je pouvais encore
donne moi un ticket pour le prochain port
que j'aille voir ailleurs ou par-dessus bord
j'ai ancré mes racines dans l'oubli général
avec comme seul maxime que tout n'est pas si mal
mais pourquoi s'en faire quand tout est si normal ?
pas de repos pour les braves, pas de mémoire pour les caves
pourquoi briser ses chaînes quand on est fier d'être esclave ?
en guise d'épitaphe, un verre pour nos épaves
si j'avais pu, si je savais encore
sors-moi ton énième cliché bien ronflant
qu'à défaut de succès, je sois ton meilleur perdant
des histoires d'échec, je peux t'en vomir des caisses
la série complète servie jusqu'à l'ivresse
et les même poncifs pour étayer ton sort
tout ce qui ne te tue pas te rend quand même plus mort
et les batailles perdues se dessinent encore
versions officielles pour désigner les torts
les égos capricieux ont scellé ton sort
tu seras la nouvelle cible des postures invincibles
de l'absurde au risible, friable indicible
jusqu'au final tristement prévisible
si j'avais su, si je pouvais encore
sors-moi ton énième cliché bien ronflant
qu'à défaut de succès, je sois ton meilleur perdant
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7. |
La fée des glands
03:44
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elle avait fantasmé sa vie
jusque dans le moindre détail
repoussé de tout son déni
le moment du réveil brutal
un peu fragile à l'intérieur
mais tordue comme un accroche-cœur
elle a brûlé ses sentiments
pour devenir la fée des glands
qui joue la carte des nobles causes
pour cacher son manque de talent
qui te fera bouffer la poussière
si tu penses à montrer les dents
malgré les compteurs dans le rouge
du faux rebelle au poisson rouge
elle voudrait faire que rien ne bouge
la fée, la fée des glands
elle voulait briller sans attendre
diriger sans savoir s'y prendre
enseigner sans apprendre
et surtout parler sans comprendre
elle rêve de gloire et de paillettes
d’ascension avec antisèche
prête à craquer une allumette
pour cramer ceux qui l'en empêchent
la carte des nobles causes
pour cacher son manque de talent
elle remue la baguette
pour ceux qui la suivent en rampant
malgré les compteurs dans le rouge
du faux rebelle au poisson rouge
elle veut être sûre que rien ne bouge
la fée, la fée des glands
elle sait tirer toutes les ficelles
jusqu'à ce que tout le monde se baisse
le plus docile de ses clébards
c'est pas celui qu'elle tient en laisse
elle voudrait grimper dans la haute
en rabaissant ses concurrents
elle aime user de ses pouvoirs
la fée, la fée des glands
qui joue la carte des nobles causes
pour cacher son manque de talent
qui te fera bouffer la poussière
si tu penses à montrer les dents
qui veut tellement mener la danse
qu'elle se fout bien des conséquences
elle est si fière tant qu'elle se ment
la fée, la fée des glands
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8. |
Aquarelle
00:33
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j'ai voulu t'écrire un poème
avec des rimes de collégien
à base de clichés comme tu aimes
des petites licornes et des dauphins
des petits lapins
des anges tout nus perchés sur un arc-en-ciel
un peu de dentelle
de l'aquarelle
et des papillons à la pelle
j'ai voulu t'écrire un poème
mais j'ai la flemme
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9. |
Petit frère
02:10
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petit frère regarde sa vie
et réalise tout doucement
qu'à force de mordre
on finit par se casser les dents
petit frère voit ses pouvoirs
s'évaporer dans le néant
la plupart de ses pantins
ont foutu le camp
petit frère
commence à comprendre
qu'en écrasant les siens
on n'en sort pas 100% gagnant
Petit frère
maintenant qu'il est trop tard
bonne chance à toi
tout seul avec tes idées noires
tes idées noires
petit frère regarde sa vie
et réalise tout doucement
qu'à force de mordre
on finit par se casser les dents
|
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10. |
Le chaînon manqué
06:07
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|||
va bosser pour gagner ta vie, j'adore dire ça avec mépris
moi j'ai une caisse et une villa et autant de crédits sur les bras
j'ai mes convictions politiques sur les glandeurs, les parasites
ma paire de couilles et mes deux poings, mon idéal du genre humain
salut à toi petit soldat ou grand couillon c'est toi qui vois
je suis la voix de ta conscience dans les rares moments où tu penses
je pourris dans ton intérieur quand tu me délaisses comme un enfant
c'est moi qui ferai qu'à cinquante ans tu seras sous anti-dépresseurs
j'irai donc bosser pour trois miettes en attendant ma non-retraite
mes valeurs intrinsèques et mes poncifs d'un autre siècle
et docilement j'accepte de rester tranquille à ma place
et affinant mes vieilles recettes pour piétiner tout ce qui dépasse
ton histoire commence un beau jour avec un accident de parcours
quand tes parents s'installent ensemble pour le confort mais sans amour
Après la caisse et la maison, on finit par tourner en rond
et à défaut d'avoir un chien si on faisait plutôt un gamin ?
tu auras peut-être un petit frère ou même encore une petite sœur
selon les caprices de ta mère et le salaire du géniteur
mais c'est toi l'événement heureux maman est si fière d'être en cloque
qu'elle se pavane et qu'elle cabote faute d'avoir su quoi faire de mieux
à peine sorti du placenta, déjà des grands projets pour toi
t'aimeras les feuilletons comme ta mère et feras du ballon comme ton père
copie conforme de tes modèles pour qu'ils se sentent un peu moins seuls
pour qu'ils croient que quelqu'un les aime comme une nouvelle pièce au puzzle
à l'école c'est déjà la guerre, sans tarder tu choisis ton camp
entre les cancres assis derrière et les fayots rangés devant
mais c'est bien dans la cour d'école que se révèlent tes vrais talents
avec la dictature des normes et le regard des enseignants
tu feras plaisir au prof de sport en maltraitant les intellos
ou tu balanceras les plus forts pour garder ta place de fayot
et tu t'habitues comme tout le monde à ce schéma de domination
rampant derrière les mieux côtés en écrasant les moins doués
te voilà déjà au collège, lâché dans l'arène sanguinaire
l'ère de la cruauté primaire, la putasserie en florilège
feras-tu partie des gagnants au grand concours des fils de putes
ou te feras-tu broyer vivant sous le regard fuyant des adultes ?
tes hormones se mettent à prendre feu, tu aimerais découvrir le sexe
mais tu te toucheras faute de mieux, découvrant tes premiers complexes
tu développes un esprit rebelle conforme à tous les manuels
que tu oublieras dans quatre ans préférant le superficiel
puis vient la période du lycée ou même des études supérieures
où tu brilleras conformément à la classe de tes géniteurs
schéma de reproduction sociale dont tu ne seras jamais conscient
car seul le ciel est la limite dans l'idéal de tes parents
et c'est l'heure de trouver du taf, baisser ton froc et tes standards
pour éviter le déshonneur d'être perçu comme un gros cafard
et déjà ta première embauche bienvenue dans le marché de l'emploi
où c'est bien toi la marchandise pour des clients qui ne payent pas
mais sous l'injonction de ta famille, tu vas apprendre à aimer ça
ils disent que le travail rend libre et comme un con, toi tu les crois
si fier de bien fermer ta gueule quand ton chef t'encule au travail
moyennant ton souffre-douleur un cran de moins sur l'échelle sociale
l'adolescence n'est qu'un souvenir, un vieux détail sans importance
dont tu n'as jamais su sortir la moindre chose qui aie du sens
mais te voilà fier comme un coq, perché dans ta nouvelle posture
de jeune actif, et peu importe si tu n'es qu'une caricature
tu débouleras dans les soirées, exhibant ta nouvelle voiture
en diluant ce qui te reste en matière grise dans la biture
nouveau défi d'échelle sociale avec le même schéma latent
dans l'espoir de choper madame en écrasant tes concurrents
à qui tu montreras les dents pour savoir qui dominera l'autre
car c'est ce que font les vrais bonhommes ou les vrais chiens, mais peu importe
prêt à faire les coups les plus bas, quitte à trahir tes propres potes
c’est plus facile de prendre le pas sur ceux qui t’ont ouvert la porte
tu te voyais révolutionnaire quand c'était cool d'être radical
et te voilà bien réfractaire, tes certitudes en barricades
tu pouvais remettre en question tout ce qu'ils t'ont fait avaler hier
mais tu préfères ton champ de vision, à l'abri derrière tes œillères
et te voilà comme on t'attend, aligné sur la feuille de route
de la génération d'avant, celle qui rancit avec le temps
tu fais la fierté des tes aïeux en choisissant la voie facile
bien rassurant pour ta famille de voir que tu n'as rien fait de mieux
et tu ignores tous les enjeux, n'ayant pour seule pensée critique
que la fausse sagesse de tes vieux et le catéchisme économique
naufrage écologique sur pattes, esclave économique sans froc
tu restes accroché à ton steak, malgré les flammes devant ta porte
tu aimes invoquer la nature, comme un prédateur en voiture
si fier d'aller chasser le gibier dans son rayon de supermarché
tu fais le fier avec ta femme en la sortant comme un trophée
et aussitôt rentré, tu rames dans l'espoir de pouvoir te l’envoyer
un jour elle te réclame un chiard et tu n'as pas de meilleure idée
voire même un gros vide à combler et tu l'engrosses comme un connard
sans avoir compris d'où tu viens et sans même chercher où tu vas
tu viens de commettre un gamin, histoire de continuer comme ça
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11. |
L'homme vrai
03:48
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je suis un homme accompli
la perle rare, l’incompris
le bienveillant qui prend ta femme en étant ton meilleur ami
j’ai le courage de fuir
l’honnêteté de ne rien dire
la grandeur de te mettre à bas
la résilience de mon plaisir
je suis l’élite de mon espèce
la bienveillance et la sagesse
maîtrise au quotidien d’un esprit sain dans un corps sain
je suis l’athlète
la bête de sexe au tableau de chasse
la formule efficace
et le bon mot qui te vexe
je suis l’homme vrai
je te connais comme si je t'avais défait
j'ai écrit ta légende sur du vent
pour te mettre à l'amende
mes étiquettes défilent
mes postures se succèdent
toujours en équilibre
sur le fil des versions officielles
je sème ma débâcle
en quête de ton attention
je me donne en spectacle
comme on creuse un puits sans fond
j'enfonce toutes les portes
là où la décence est morte
je serai ton meilleur pote
ou tu t'écraseras sous ma botte
ma porte reste ouverte
si tu la passes au ras du sol
je veux ta confiance naïve
ta mémoire sélective
allègrement, je me torche
avec toutes les mains tendues
pour reprocher l'odeur
à ceux qui s'accrochent aux années perdues
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12. |
Les formes
02:45
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raconte moi ton histoire en y mettant les formes
en usant de tes charmes pour ne pas que je m'endorme
j'ai une patience sommaire, un engouement restreint
mes intérêts d'hier sont mes oublis de demain
déroule ton idéal, tous tes rêves éveillés
je t'en ferai une corde pour pouvoir te balancer
j'ai le discours cynique, un dégoût viscéral
doublé d'un grand mépris pour tous les misérables
viens donc ramper par terre, implorer ta défense
tu seras la serpillère de mes cercles d'influence
cours après les miettes, ramasse ce qu'on te jette
ou gare au châtiment pour ton impertinence
c'est l'ambiance de fête, l'étalage d'indécence
d'une élite sans complexe aux jugements sans appel
démonstration de l'étatique violence
réputation de façade nourrie par ton silence
|
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13. |
L'idiot utile
07:24
|
|||
l’idiot utile
c’est le gars qui se lève tous les matins
qui avale son bol de certitudes
et qui répète ses habitudes
en dupliquant son quotidien
qui considère sa servitude
comme un valeureux sacrifice
et qui attend sa friandise
sa petite récompense minable
assis sagement au pied de l’arbre
l'idiot utile
c’est le type qui se rebelle au travail
dressé contre sa hiérarchie
qui se lance tout seul en première ligne
tout ça pour finir en charpie
pendant que les collègues savourent
de le voir tomber seul dans l’oubli
et qu’au final, rien ne change
qu’inévitablement rien ne bouge
et que plus personne ne dérange
c'est le gars qui reste les bras croisés
qui te toise en dressant le menton
tout fier qu'il est de te demander
ce que tu proposes comme solution
lui qui aime se sortir les doigts
pour courber son échine à fond
c'est celle qui t'explique l'oppression
à grand renfort de nuanciers
de chromosomes et statistiques
oubliant les rapports de classe
démonstration logorrhéique
d'une didactique de classe bourgeoise
celui qui applaudit des deux mains
lorsqu'on lui désigne un gagnant
dans un débat déliquescent
le même à qui tu traces un trait
en lui disant "choisis ton camp"
et qui y court en aboyant
c'est le petit connard urbain
qui prétend bien niquer le système
tout en détruisant son prochain
au grand bonheur de l'adversaire
de toutes ses lois sécuritaires
des caméras dans tous les coins
c'est le rebut de société
qui débarque armé jusqu’au dent
avec sa haine exacerbée
sa crétinerie sans précédents
qui tire dans le dos des innocents
sans même inquiéter les puissants
celui qui trouve toutes les excuses
drapé d’un pseudo-humanisme
dopé à la confiance en soi
gavé de clichés et sophismes
et qui détourne bien le regard
des dégâts de son angélisme
c’est le nostalgique identitaire
d’une période qu’il n’a pas connu
en guerre sainte contre ses chimères
au nom d’un idéal perdu
et qui attend et qui espère
son grand soir à l'envers
c’est celui qui vote pour faire barrage
tous les cinq ans comme un agneau
et qui va se coucher aussitôt
c'est peut-être ton père ou bien ta sœur
ta boulangère ou ton coiffeur
tout ce qui t'énerve ou te fait peur
|
||||
14. |
Lâcher prise
02:03
|
|||
tellement de choses à dire
manquerait seulement les mots
pour pouvoir décrire comment tomber de haut
t'avoir à l'usure, supérieurs par le nombre
autant de caricatures à qui ne jamais faire d'ombre
plus les années filent, plus elles se ressemblent
déjà quinze ans que tout a fini en cendres
tes précieux souvenirs dans les poubelles de l'histoire
disqualifié dès la ligne de départ
et tu te vois pourrir en face de ton miroir
lassé de chérir tout ce qui tourne au cauchemar
des enflures qui te baisent à celles qui se réjouissent
de te voir mal à l'aise quand ta vie se dévisse
souffrance muette dans ta seule matière grise
énième défaite
partir et lâcher prise
|
Milo l'infâme France
Né par accident en 2006 avec une chanson douteuse nommée "J'aimerais bien", Milo préfère par défaut fuir tout public (c'est
une maladie, pense-t-il) et sombrer dans un parfait anonymat. Mais le succès de sa petite composition qui fait sourire dépasse largement toute espérance et force Milo à se terrer quelques temps.
Milo revient, de longs mois plus tard, et cette fois, tout le monde s'en fout...
... more
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